Métiers et activités d’hier

  Roue horizontale typique (maquette Mr Louis Gillet)

  • Les moulins : Sur le cours du fleuve, une trentaine de moulins ont été recensés dont une douzaine de moulins fortifiés datés du XII au XVème siècle. Leur jalonnement sur le cours inférieur du fleuve est lié à l’extension des terroirs cultivés en plaine et à l’occupation des bords du fleuve vers le début du XIIIème siècle.

Ces moulins, essentiellement destinés à moudre les céréales, sont appelés moulins bladiers ou fariniers. Leur importance est variable : le moulin de l’Evêque, à Agde, possède sept paires de meules installées dans trois tours.           

  • Les filatures : Dès la fin du XIIIème siècle, on note en Cévennes la présence de trahandiers, c'est-à-dire de tireurs de soie. Ces entreprises restent familiales. Il faut attendre le XVIIIème siècle pour qu’apparaissent quelques groupes industriels. Les sites choisis pour leur implantation sont souvent d’anciens moulins. L’eau nécessaire au processus de transformation de la soie, de même que la force motrice de la roue hydraulique ont été des facteurs déterminants pour la pérennité de ces filatures.
  •  Les norias : Les norias, appelées aussi « meuses » sont de grandes roues hydrauliques munies de godets en bois. Elles permettent d’élever l’eau en utilisant l’énergie du courant, jusqu’à un canal pour irriguer les terres ou les jardins potagers. A Cazilhac, ces norias de grand diamètre constituent une curiosité.

  • Une prouesse technique : le canal de Gignac

Le canal de Gignac a été réalisé de 1889 à 1897. Cet ouvrage permet l’irrigation de façon gravitaire (grâce à un faible dénivelé) de 2 800 hectares de terres dans la vallée de l’Hérault, et a permis la mise en culture de 1 200 hectares de garrigues. Au total, cela représente un réseau de 225 km de canaux et de rigoles de distribution.

La prise d’eau se trouve en amont de St-Guilhem-le-Désert, au barrage de la combe du Cor (le volume d’eau dévié par le canal est de 3.5 m3/s.). Le canal longe ensuite les gorges pendant 10 km sur la rive gauche du fleuve jusqu’au pont du Diable où il se sépare en deux branches : sur la rive droite, une branche irrigue la plaine jusqu’au village de Ceyras. Sur la rive gauche, une branche irrigue la plaine jusqu’à Tressan. Aujourd’hui l’Association Syndicale Agréée du Canal de Gignac (gestionnaire du canal depuis plus d’un siècle) doit moderniser ses installations pour en limiter les fuites, et permettre ainsi de laisser un débit plus important dans le fleuve.