La ripisylve : une coulée verte
La ceinture étroite des grands arbres qui précise le contour du fleuve est composée d’arbres à feuillage caduc qui n’ont rien de méditerranéen. Grâce à l’apport en eau de la nappe du fleuve fleuve, des essences communes au reste de l’Europe (frênes, aulnes, peupliers) se développent sans subir les longues périodes de sécheresse estivale, caractéristiques du climat méditerranéen. La fraîcheur, l’humidité, les réserves de nourriture et les cachettes sûres de la forêt de berges, appelée ripisylve, offrent la possibilité à de nombreuses espèces végétales et animales de s’installer.
Cette ripisylve est fortement dépendante de la nappe alluviale qui agit comme une éponge. En effet, aux saisons pluvieuses, l’eau qui enfle les rivières alimente la nappe phréatique alluviale. A l’inverse, en période sèche, la nappe alluviale restitue de l’eau à la rivière, qui coule alors qu’il ne pleut pas.
La ripisylve fait office de corridor écologique : c’est un milieu reliant fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une espèce ou un groupe d’espèce (territoires de reproduction, de nourrissage, de repos, de migration, etc.). Un corridor écologique permet de connecter entre elles plusieurs sous-populations, permettant ainsi la migration d’individus et la circulation de gènes (animaux, végétaux ou fongiques) d’une sous-population à l’autre.
D’autres zones humides associées au fleuve, telles que les anciennes gravières, ou le lac du Salagou, présentent un fort intérêt écologique et patrimonial, et s’inscrivent dans cette notion de corridor écologique.