Usages

  • Source d’eau potable : dans les secteurs karstiques ou dans la plaine alluviale, le bassin versant de l’Hérault contient les plus importantes réserves d'eau potable du département. Un certain nombre de communes puisent l’eau dans le fleuve (eau de surface) ou dans les nappes phréatiques en lien avec le fleuve (eau souterraine). L’eau du fleuve est ensuite rendue potable (filtrée et chlorée), stockée (réservoirs et châteaux d’eau), puis distribuée.
  • Réceptacle des eaux usées : les eaux domestiques, industrielles ou agricoles finissent par rejoindre le fleuve mais la plupart sont recueillies et traitées par les stations d’épuration, dont le rôle est de rejeter dans le fleuve une eau aussi propre que celle qui a été prélevée. L’assainissement des eaux usées et le traitement de l’eau pour la consommation ont un coût très élevé. A tous les niveaux, une économie d’eau réduit notablement les coûts.
  • Extraction de granulats

L’Homme creuse dans les anciennes terrasses alluviales de l’Hérault pour mettre à jour des « gisements » de granulats déposés par le fleuve : ce sont les gravières !
Depuis des milliers d’années,  le fleuve dépose dans sa plaine alluviale les galets issus de son trajet montagneux (cf. p.5). Au fil du temps, le lit du fleuve se déplace et s’enfonce, il abandonne de grandes terrasses alluviales (plages de galets) qui seront ensuite naturellement recouvertes d’un sol et de végétation.

C'est là que les machines interviennent pour aller chercher ce matériau très utilisé. Ces gravières ont en effet une importance économique considérable pour la région, comme l’attestent le nombre de sites d’extraction (en activité ou réhabilités) dans la moyenne vallée de l’Hérault. Les granulats sont utilisés pour la construction de bâtiments, de ponts, de routes et de voies de chemin de fer notamment car ils sont la matière première du béton.

Quelques chiffres : en France, on en extrait environ 7 tonnes/habitant/an. En 1994, 900 000 tonnes de graviers ont été extraites du fleuve pour construire routes et bâtiments.

  • Irrigation : comme par le canal de Gignac (cf. p.10),  l’Hérault est utilisé pour arroser les cultures de la vallée, au total il permet l’irrigation de 7 600 hectares dans la plaine, soit 21 millions de m³ prélevés annuellement dans l’Hérault.
  • Production d’énergie :
    Un barrage fluvial permet la régulation du débit d'une rivière, l'irrigation des cultures, une prévention relative des catastrophes naturelles (crues, inondations), par la création de lacs artificiels ou de réservoirs. C’est le cas du barrage du Salagou. Mais un barrage autorise aussi, sous certaines conditions, la production de force motrice (moulin à eau) et d'électricité (on parle alors de barrage hydroélectrique), à un coût économique acceptable.

Le fleuve a généré, en 1993, 46 millions de kilowattheure, soit la consommation en énergie électrique d’une ville de 18 000 habitants. Les principaux ouvrages sont la centrale de Madière (EDF), le barrage de Bertrand (coopérative d’Electricité de St Martin de Londres) et le barrage de la Meuse (Régie municipale de Gignac).

  • Activité piscicole : des pisciculteurs du bassin versant de l’Hérault ont développé l’élevage de la truite, essentiellement de la truite « arc-en-ciel ». Sa croissance rapide rend son élevage plus rentable que la truite sauvage. La production était de 187 tonnes en 1989.
  •  Loisirs : tout au long de son cours, le fleuve est un pôle d’attraction où sont pratiquées de nombreuses activités de loisirs telles que la pêche, la baignade ou le canoë-kayak, qui requièrent un environnement de qualité. Certaines gravières sont réhabilitées en plans d’eau pour la pêche de loisir, comme c’est le cas du centre Aquapêche de Pouzols (ci-contre).