Des paysages sculptés par le fleuve

Dans la partie cévenole de son parcours (de l’Aigoual jusqu’à Ganges) l’Hérault est tout d’abord un minuscule ru qui prend peu à peu forme grâce aux eaux qui surgissent en cascades de la montagne. Puis il va se jeter dans le vide et tel un torrent impétueux, dévaler une hauteur vertigineuse le conduisant 10 kilomètres plus bas au village de Valleraugue. De Ganges au pont du Diable, la géologie change, et le fleuve gonflé par les eaux de ses affluents cévenols (Arre,Vis, Rieutord) s’enfonce dans les tendres roches calcaires, sculptant ainsi les fameuses gorges de l’Hérault. En se rapprochant de St-Guilhem-le-Désert, commence la section la plus pittoresque, la plus sauvage et solitaire de cette originale vallée de l’Hérault : le talweg, étranglé entre les parois parsemées de marmites géantes creusées par l’érosion tourbillonnaire. A la sortie des gorges, le lit mineur s’élargit dans la plaine alluviale où il déroule ses méandres, bordés par la ripisylve, au milieu des vignes, champs et villages, jusqu’à la mer.

Ces paysages variés sont la résultante de nombreuses interactions (phénomènes d’érosion, activités humaines, développement naturel ou artificiel de la végétation…) et sont en transformation constante à différentes échelles de temps : au rythme saisonnier,à l’échelle humaine (urbanisation, reforestation,…) et à l’échelle des temps géologiques (déplacements du fleuve, variations climatiques,…).